top of page
Logo officiel du Père Koidou-Ledoux

Jésus dans nos familles ?

  • 30 déc. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 janv.

Icône de la Sainte Famille de Nazareth
La sainte famille de Nazareth nous est donnée comme modèle de toutes les familles.

La fête de la Sainte Famille que nous avons célébrée hier nous rappelle l’importance de la famille dans le projet de salut de Dieu : Jésus veut prendre place dans nos familles.

La religion, dans beaucoup de familles, est un sujet tabou.

Trouver une définition exacte de la famille est une tâche ardue, eu égard aux multiples visages qu’ont nos familles aujourd’hui et qui débordent le modèle classique de père, mère et enfant. Je dirai que la famille est un cadre d’abord domestique puis social dans lequel se vivent ou existent des liens très forts : des liens de parenté, d’affection fraternelle ou d’amour conjugal. Ce que la Parole nous dit aujourd’hui, c’est que, quel que soit le modèle familial qui est le nôtre, il reste un cadre où peuvent être favorisés l’éclosion et l’entretien de la foi. Si dans la famille, l’enfant apprend à rencontrer le monde, il peut aussi apprendre à rencontrer Dieu. La famille doit être une petite Église, une Église domestique. Mais en même temps je reste conscient de la difficulté à réaliser cet idéal parce que la religion, dans beaucoup de familles, est un sujet tabou. Prions pour qu’il y ait, non pas seulement des chrétiens dans nos familles, mais que nos familles soient des familles chrétiennes, des familles où à Dieu est accordée une place centrale.

La mission des parents : consacrer à Dieu leurs enfants dans le baptême et leur faire découvrir l'amour de Dieu.

Dans les textes de ce dimanche, il est question de deux familles, celle d’Elcana et celle de Joseph. L’attention est mise sur les enfants de ces familles, Samuel d’un côté, Jésus de l’autre, et sur la façon dont ces enfants sont conduits à Dieu. Anne, la mère de Samuel, vient consacrer son enfant au Seigneur, en signe de reconnaissance pour avoir été exaucée et pour avoir eu la grâce de l’enfantement. Cela fait penser au baptême. Dans le baptême, les parents offrent et consacrent leur enfant à Dieu. La démarche de Marie et Joseph est différente et peut être comprise dans le prolongement de celle d’Anne : Ils vont en pèlerinage avec le jeune Jésus. L’image qui me vient, ce sont ces parents qui mènent une vie de foi et qui y initient leurs enfants : messe, pèlerinage, catéchisme, engagement paroissial, etc.

A Noël, le prologue de Saint Jean disait que le Verbe fait chair offrait à ceux qui l’ont reçu et reconnu la possibilité de devenir enfants de Dieu par la foi et le choix libre de vivre selon sa volonté. Il ne suffit pas de faire baptiser son enfant. Il s’agit surtout, après l’avoir fait baptiser, de l’encourager à suivre le catéchisme et à découvrir qui est Dieu. Beaucoup prétextent de ne pas vouloir influencer le choix de leur enfant en lui imposant une religion. Mais il ne s’agit pas d’imposer une religion mais de faire découvrir l’amour de Dieu. Ce que l’Église demande, c’est d’apprendre aux enfants qu’ils sont voulus et aimés de Dieu, autant qu’ils le sont de leurs parents. Une fois grands, ils pourront faire de cela ce qu’ils veulent mais le Christ dit : « N’empêchez pas les enfants de venir à moi ».

Dieu seul connaît la route par laquelle il accède au coeur de l'homme.

Il y a forcément quelque chose qui échappe aux parents, dans la relation que chaque enfant entretient avec son Père du ciel. On peut le croire perdu comme ce fut le cas de Marie et de Joseph au sujet de l’enfant Jésus : « Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ». Beaucoup parmi nous souffrent des choix de leurs enfants, parfois contre Dieu, et sont inquiets face à l’émergence de générations de plus en plus incroyantes ou hostiles à la foi. A ceux-là, Dieu demande de demeurer dans la confiance, l’espérance, la prière constante et insistante. Car, on peut croire que son enfant a irrémédiablement tourné le dos à Dieu, qu’il s’est totalement éloigné de lui alors qu’en réalité, il a pris un chemin personnel qui le conduira à une autre rencontre cette fois-ci plus profonde et personnelle avec Dieu. La route que Dieu prend pour rejoindre le cœur de l’homme est unique et connue de lui seul. Aux parents et grands-parents de faire leur part. Dieu fera la sienne.

            La sainte famille, comme toute famille, n’a pas vécu sans bouleversements, sans inquiétudes, sans menaces, sans douleurs. Mais elle nous apprend aujourd’hui à dépasser ces souffrances pour offrir continuellement nos proches à Dieu afin que les chemins qu’ils emprunteront en ce monde finissent par les conduire à Dieu, à la suite de l’enfant de Bethléem, notre berger et notre Sauveur.


Père Koidou-Ledoux

Comments


bottom of page