Père, entre tes mains, je remets mon esprit.

Homélie du dimanche 13 avril 2025, dimanche des Rameaux et de la Passion.

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Hosanna au fils de David !

À mort ! crucifie-le !

Avec ce dimanche des Rameaux et de la Passion, nous vivons dans une célébration la dernière semaine avant la résurrection de Jésus : d’abord, son accueil triomphal par les foules qui criaient Hosanna, ensuite son dernier repas avec ses disciples, le jeudi et enfin sa mort et sa mise au tombeau le vendredi. Jésus entre comme un roi à Jérusalem pour être crucifié quelques jours plus tard comme un criminel. S’était-il trompé sur les sentiments de ceux qui l’acclamaient ?  En aucun cas. Il savait très bien que ceux qui criaient Hosanna crieraient « A mort, crucifie-le » pour les plus versatiles ou se tairaient pour les plus lâches. Mais s’il est allé jusqu’au bout c’est pour conduire jusqu’à son terme, la mission de salut confiée par son Père. Sa mort n’a pas le goût d’une vie ratée. Au contraire ! Jésus meurt avec la joie de la mission accomplie. C’est pourquoi il peut dire :

« Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». Nous retrouvons ces paroles dans le psaume 30 qui sera proposé le vendredi Saint et que l’on retrouve chaque jour dans la prière avant de dormir. Elles nous rappellent que nous recevons tout de Dieu et que c’est à lui que nous devons remettre nos vies. C’est Dieu qui nous donne chaque jour l’énergie vitale. En réalité, chaque jour, nous sommes en mission pour Dieu : mission d’amour, mission de joie, mission de miséricorde, mission de service… Tel est le sens de notre vie de baptisés. L’image qui me revient pour expliquer cela est celle des robots qui font le ménage ou qui tondent les pelouses. Durant la journée, ils fonctionnent en autonomie et quand ils sont presqu’à plat, ils reviennent vers leur station de charge avant de reprendre quelques heures plus tard. Puissions-nous, nous aussi, que ce soit au terme de chaque journée ou à la fin de notre vie terrestre, savoir toujours nous tourner vers Dieu pour lui remettre nos vies dans la confiance.

Père Philippe Koidou-Ledoux