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Vivre en espérance

  • 17 févr.
  • 2 min de lecture


Il sera comme un arbre planté près d'un ruisseau
Il sera comme un arbre planté près d'un ruisseau

Imaginons que deux personnes reçoivent le même salaire. La première se prive de beaucoup de plaisirs pour faire des économies. En revanche, la seconde préfère vivre au jour le jour et dépenser tout ce qu’elle a. Qu’est-ce qui va se passer à la fin ? La première pourra jouir de ses économies tandis que la seconde sera dans les regrets parce qu’elle n’aura plus rien. Et pourtant, les deux ont eu les mêmes chances…

La Parole que nous venons d’entendre nous invite à vivre, non pas dans l’immédiateté, mais en espérance. Vivre en espérance, c’est être tendu vers le bonheur éternel plutôt que vers le bonheur immédiat. Quand on vit dans l’immédiateté, on veut tout obtenir, tout de suite, ici-bas avant de mourir. Quand on vit en espérance, on est convaincu d’obtenir toutes les choses que l’on désire le plus après la mort. Par conséquent, l’espérance se fonde sur la foi en la résurrection. Nous pouvons croire en la résurrection et espérer en bénéficier parce que le Christ est ressuscité. En effet, dit saint Paul, si le Christ n’est pas ressuscité, alors il n’y a aucune raison de croire en lui. Donc, si nous croyons en Jésus-Christ, ce n’est pas seulement parce qu’il est un maître de sagesse qui peut nous guider pour la vie d’ici-bas : c’est surtout parce qu’il est Seigneur, et qu’il nous montre comment vaincre la mort, lui le premier qui l’a vaincue, afin d’obtenir le bonheur éternel.

Aujourd’hui, Jésus regarde ses disciples que nous sommes, comme dans l’évangile que nous avons entendu. A certains, il dit : « Vous pouvez vous réjouir parce que les choix que vous avez faits, même s’ils sont extrêmement compliqués, vous ouvriront les portes du bonheur éternel. A d’autres : « C’est dommage que vous refusiez de vous projeter ». Choisir le bonheur éternel, c’est décider de mettre sa foi dans le Seigneur, de rester accroché à lui, quoi qu’il arrive. Que faut-il entendre par le fait de mettre sa foi dans le Seigneur ? Premièrement, accepter Dieu comme notre seule et unique richesse, être engagé dans une recherche de ses biens spirituels ; deuxièmement, avoir faim et soif de la Parole de Dieu, dévorer la Parole de Dieu, comme dit le prophète Jérémie ; troisièmement épouser les sentiments de compassion du Christ à l’égard des pécheurs, des pauvres et des petits, partager leurs douleurs, rester sensible à la misère humaine et spirituelle qui nous environne ; enfin, vivre et marcher selon la loi de Dieu, malgré les incompréhensions, les insultes et les moqueries. Ce choix est loin d’être facile, il est lourd de conséquences extrêmement difficiles à porter : le dépouillement, l’humiliation, l’épuisement, les souffrances physiques et psychologiques, les insultes, les critiques méchantes, les piques gratuites. Jésus nous assure que ce choix est le meilleur et il nous invite à voir toutes ces choses qui tendent à nous déstabiliser non pas comme des signes d’échec de notre vie mais comme des indicateurs de réussite du projet de vie éternelle. Autrement dit, quand on vit plein de choses qui nous éprouvent au quotidien alors que notre unique engagement a toujours été de plaire au Seigneur,  de servir de tout notre cœur, on peut être assuré d’être sur le bon chemin.

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